Le dernier commandemant
Quand soudain dans le ciel, le vent decouvrit la lune et la lune l’endroit qu’il avait tant cherche. Une demeure au sommet des montagnes, entre de vastes plaines, qui ressemblait a un chateau… Au style simple, epure, ni vraiment oriental ou occidental. De hauts murs blancs ornes de creneaux, un toit sombre, incline le depassait de plusieurs metres, et une seule tour a l’Orient surplombee d’un toit de tuiles comme celui du corps principal. Aucun signe distinctif, d’appartenance. On ne pouvait distinguer le faite : les nuages courraient devant lui.
Mais ou est donc l’entree ? De ce cote, le mur ne laisse entrevoir aucune ouverture. Et de l’autre – une falaise abrupt plonge dans le vide.
Non ! Il n’a fait pas tant d’efforts pour rien ! Il fronca les sourcils, se decida d inspecter les contours. A l’Ouest, que des murs lisses et plus loin – la falaise. Demi-tour cote Est ! Au pied de la tour, a nouveau le vide ! Que faire ? Il faut bien se r;signer – il n’y a pas d’entree… Et sous le poids de la deception, il decida de rentrer…
Mais les elements se dechainerent et redoublerent de violence ! On ne voyait presque plus rien. Comment reprendre la route par ce temps ? Plus loin, a droite, le paysage laissa apparaitre une hauteur qui protegeait du blizzard : peut-etre un endroit ou se reposer ?
Une fois arrive, il s’appuya contre la parois. Tiens !? Quelle consistance etrange ! Quelque chose de creux derriere moi !? Il se retourna, degagea la neige – une porte ! Arcbout; sur elle, il poussa de toutes ses forces… Elle finit par s’ouvrir brusquement et emporte par l’elan, il tomba. Apres avoir secoue la tete pour reprendre ses esprits, il ouvrit les yeux et d;couvrit une pi;ce eclairee par des flambeaux accroches aux murs et un escalier en colima;ons. Il le gravit et sur le palier a gauche au sommet – une autre porte.
Il arriva alors dans une immense salle. Devant le mur a sa droite, les flammes de deux braseros veillaient. A chacune des extremites de la piece, un escalier menait a l’etage.
Le sol etait couvert de dalles bleu-fonces parfaitement planes. Les murs etaient constitues de pierres de forme oblongue cimentees entre elles. Des flambeaux y etaient accroches. Quelques portraits ca et la ? Non, a y regarder de plus pres, des icones.
Mais ou sont les residents ? Sans doute plus haut…
Il monta et aboutit sur la passerelle. A la moitie de celle-ci, il entra dans un corridor en arcade. A gauche quelques portes fermees dont une ouverte qui donnait sur une salle. Il s’arreta et y promena son regard…
A gauche, dans feu ouvert tanguaient lentement des flammes tranquilles qui emplissaient la piece d’une lumi;re chaude, orang;e. Quelques si;ges matelass;s et confortables, une table en bois massif avec quelques livres ravis aux grandes etageres adossees aux murs, un chandelier et quelques tableaux. L’atmosphere respirait la quietude, le repos.
Au bout du corridor, une autre grande salle. Une longue table entouree de chaises couvertes de sieges verts, feutres. L’ambiance etait celle du labeur. A l’extremite de la table, un si;ge plus imposant avec des accoudoirs, un appuie- tete arque avec une croix en son sommet, entouree de deux spheres. Il ferma les yeux, avanca en laissant glisser les doigts sur le bois... Enfin ! Il les avait trouves !
Dehors, le vent continuait de se plaindre, de hanter le paysage. Il regarda par la fenetre entrecoupee de carreaux en diagonales. Au loin, la vallee semblait chuter des montagnes… Personne n’en venait, pas une lanterne, pas une ame, si sombre, telle l’abime…
Mais ou sont-ils ?
Un tintement clair et doux comme un ruisseau attira son attention !
Son regard se porta vers la droite et que voit-il ? En contre-bas, quelques marches, et une gigantesque vasque de pierre claire d’ou jaillissait une eau fraiche, vivante, en de joyeux bouillons !
L’air etait si pur autour ! Puis, il s’exclama : mais d’ou vient cette eau ? A la cime d’une montagne ? Une source ?! C’est impossible ! Son coeur s’en rejouit !
L’eau s’ecoulait par une ouverture voutee, tombait dans un petit caniveau incise dans le sol pour s’echapper ; travers une arche dans le mur, et plus loin dans la vallee…
Et avec elle, le flot de questions reprit… etrange, il n’y a personne, mais l’endroit est entretenu, quelqu’un y vit, les attend, et ils ne sont toujours pas la… Mais ou sont-ils donc ?
La tristesse revint…
Tant de souffrances agitent le monde… Mais que font-ils donc…
Lui, ne pouvait demeurer la-haut. Ce n’etait pas sa place, son rang. La tete baissee, il traina ses pas jusqu’au rez-de-chaussee. Il apercu une banquette a cote de l’entree. La porte l’avait cachee a sa vue. Une banquette sommaire a peine rembourree, juste a sa taille.
Il s’assis puis se coucha. Les flammes des bras;ros tanguaient, et les questions… « Je n’ai pas vu voir les aigles dont -parlaient les gens de la plaine, mais bien une croix au sommet d’un trone… Mais que font-ils donc ? Les gens souffrent tant… » Dehors, le vent soufflait toujours, et volaient au loin les flocons de neige… Dans la demeure entre deux mondes, il s’endormit enfin.
... ... ...
Vieux songe
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