Reine passagere
Les feuilles murmurent des secrets oublies.
Le ciel s’habille d’un voile pale et doux,
Et le temps ralentit, au pas des feuilles d’or.
Sur les chemins, un parfum de silence s’installe,
Les arbres se penchent, un peu ceremonials.
Le vent caresse des souvenirs anciens,
Et l’horizon s’endort, dore, serein.
Dans chaque branche un murmure s’attarde,
Comme une voix que le soir regarde.
L’automne parle encore, a voix de velours,
Et le monde l’ecoute, lentement, sans detour.
Sous les nuages, un reve s’etire,
L’air se fait or, le monde respire.
Rien ne s’;teint, tout semble attendre encore ,
Le pas discret du soir, son dernier accord.
Tout semble attendre, dans un doux abandon,
Le baiser glace du premier flocon.
Et l’automne, dans son manteau de lumiere,
Ferme les yeux, Reine passagere.
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