La bete

En brisant le murmure des voix des messieurs,
Ton regard est ferme, comme si tu transperce la proie des hauteurs.
Tout de metal brillant, le verrou dormant est fissure.
Tes pas sont ralentissants, et les eperons combattent les murs froids de l’arc tissure.

Un seul touche, et il n'y a pas de mille paroles,
Qui sans difficulte, elevent mon coeur aussi trop.
Comme celles des pauvres seigneurs, tes mains sont aussi chaudes,
Si ton table dont n'est pas brillante,
Mais couverte des plats de mil et du betail souffrant.

Mes doigts froids, je les tire vers ta poitrine,
Et le battement la-bas fond couramment mon reve,
Mais c’est l'obscurite qui appelle, rugit, crie:
“Ne t’approche pas de lui,
Il n'est pas tien, tu lui greve.”

Ces paroles congelent toujours mon coeur, ce bruit,
Mais je crois, tu es "lui”,
Meme si je n’suis pas “elle”,
Je ne veux pas du tout
Rester dans ce sommeil,
En n’criant pas que me serre,
Toujours comme a la guerre,
Mais comment! Comment j’peux me blottir contre toi...
Dans la glace des murs, tes mains n’sont bonnes que pour moi!

Mais si fragile me semble la muette de la lune,
Moi, je n’suis rien, sans moi tu vas t'envoler et c’est sur.

Les poignets brulent. Les cellules deviennent froides.
Je ne vois que la flamme sur les murs. Je n’entend que l’hurlement.
Sous les regards avides survient le triste brouillard.
Pas de choses charitables ici. La peine est roi.

Chaque mouvement ici c’est le tintement des chaines.
Et je reste debout, puis j’me mollement prosterne.
Mes pensees se calment, mais ma voix sonne d’la terre.
Et avant que les ombres couvriront mes nerves,
Il y a une question qui parcourt toute ma tete.

Lumiere tire les longues rayons sous la cage des murs voutes,
L'eclat glace du feu est la seule couleur d’toute.
"T’es une bete!" – on m'a dit avec dedans. “T’es folle!”
As-tu besoin de moi sur tes sacres epaules?

Est-ce que tu m'aimes; si oui tu m'epargnes?
Et si tu grimpe au sommet, tu m’quitte pres d’une montagne?
Comme une bete, je m'attacherai a ta tendresse vivante,
Sur ta poitrine, je vais m’rechauffer - t’aimes le serpent!

Sur les dalles de marbre, je m’enroule; ils regrettent
Que je suis sans fers.
Pour eux, moi, affamee, ce n'est pas de l'acier.
Tu es mon, que c’est chouette,
Moi, j’y crois, j’veux y croire.
Jusqu'a le bourdonnement se perd,
Je tire mes mains vers toi.

Je souhaite faire confiance, je souhaite ardemment…
Attend, toutes les voix hurlent, implorent sans cesse!
Lache tes calins! Je suis terrible! Je suis pecheresse!
J’veux ton coeur! Cours, je t'en supplie si sincerement!

Alors tu as serre mes os dans tes bras,
Tu m’as donne la chaleur,
Et j'etais perdue…
T’as regarde dans mes yeux, et miracle doux!
Dans les tiens sous la chaleur et le soin du corps
Les rayons me promettent l’amour:
"Pour toujours, sois sure”.

Soudain les voix se taisent
Nous sommes sortis de l'arc.
Et le soleil nous a rechauffes.
Comme les enfants a l’aise
Sur la poitrine de la mere.
Donc, j’adore cette lumiere.
Elle est tellement brillante...


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