I. Brodsky. A la mort d un ami. 1973
A untel, a toi – ce n’est pas de la peine
surmonter du dessous des pierres souterraines, - pour moi, anonyme,
pour les memes affaires: effaceront de la pierre aussi bien que ton nom
et le mien, j’y suis bien sur terre et sans pierre,
trop loin pour y bien distinguer les voix -
tu t’en fiches a l’Esope ou a la maternelle,
tu as bien tatoue, sans voir, tes glorieuses victoires -
dans l’espace humide n’y regnant que chasseurs et proies;
A untel, a toi, fils de bonne conductrice de train
et d’Esprit tout bien Saint ou enfin de poussiere,
malin ravisseur des textes et de l’ode celebrant les passions et les seins,
les amours de Poete, la beaute de la Belle,
chantant et pleurant ses douces petites mains,
adorant les Ingres, Asphodeles et les trams,
y compris les bottes-policiers tout grouilles de serpents,
a ton coeur et ton corps sollitaire, entoure des milliers des amours -
qui sois allonge en plein chale si fin et si chaud en velours,
aux noirs t’as passe a travers tous les feux,
saisissant tous les sens de vie et glorieux
comme abeille son miel si aimant et brulant,
tout de meme a la mort gelant sur le seuil de Rome III.
Y vois un sort tout au mieux meme au Nul,
vagabon, sans abris, y passant tout en cul
long de fleuve, en manteau bleu et blanc,
grace a dieu les boutons t’ont sauve de la rouille.
Et qu'en vaine Charon t’en y cherche un drahme
Et quelqu'un t’accompagne a la flute, tout vainement.
C’est moi, t’envoie mes adieux-reverances
De ces rives inconnues. Et que tu t‘en balances.
Свидетельство о публикации №125052507283