Volokhov. Un soldat enrhume en hiver
Un soldat enrhume en hiver dans une tranchee enneigee
Trois heures du matin, l’attaque des chars ennemis
commencait
Le soldat entame une pneumonie, point de penicilline
Pour lui, point de couchette a l’infirmerie toute proche
Le soldat enrhume ne veut plus vivre
Il crache du sang par terre, a la fievre a quarante
environs.
Le char ennemi le plus proche est de lui a cent metres
Il fonce sur le soldat fantassin, sa bouche devant
Le soldat se dresse et dans toute sa longueur, s’avance
vers le char avec une grenade
Il lui semble que sa bien-aimee lui vole a la rencontre a la
place du char
Et qu’il tient dans sa main un bouquet de fleurs, et non une
grenade
Il veut tant l’embrasser, sa bien-aimee
Que le char meme est hypnotise et n’ose tirer
Et le temps de guerre est arrete pour l’instant de l’amour
du soldat et du char
Et a l’instant qui suit l’obus du char transperce la poitrine
du soldat
Il n’y a plus de penicilline et personne n’en aura besoin
Le soldat est tombe, il est mort et n’a plus de rhume
C’est l’hivers et le gele, et dans sa poitrine - une marre
qui fume
Texte francais : Nikita Krougly-Encke
11.01.2022
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