Petit hopital de Russie

Mon cou s etait quelque peu assoupli, mais la douleur a la tete ne cessait de me torturer. J etais d humeur maussade. Oui, tristesse ou parfois colere, la douleur en langueur porte souvent aux extremes...
Tout a coup, je perdis le controle de mes jambes, je ne vis plus rien et tombai.
Il faisait tout noir  en moi, un peu comme avant la mort.
Mon epouse appela les secours. Ils vinrent et me transporterent a l hopital non-loin.
Le personnel fut tres aimable avec moi comme avec le reste des patients.
Je voyais avec admiration les proches d un malade venir prendre soin d un des leurs.
Quel amour, quel soin. Je n ai jamais vu cela en Belgique.
Cette scene m emut tellement que je ne pensai meme pas au fait que personne ne me rendait visite, ou s inquietait pour moi, si ce n est mon epouse et le personnel soignant.
J allais parfois m asseoir devant la belle cantine au meubles soigneusement choisis, a la structure fine et aux couleurs d argent et de vanille.
La cantine etait perchee au 4ieme etage de l hopital, et a travers les fenetres, je contemplais le paysage, la verte foret et l horizon de blanc, de gris, de bleu, de pastels qui caressaient le coeur et le ciel.
Je n existais presque pas, j etais juste la, la conscience presque absente comme cela m arrive parfois, telle une plante qui attend la pluie, mais en paix.
Tout a coup, quelque chose eveilla ma conscience, je regardai les gens autour de moi et peut-etre un peu au-dela. Je sentis une force, un amour qui nous entourait et nous tenait ensemble, un peu comme un esprit qui nous reunit, et je compris, c etait Dieu qui soufflait son amour sur ce petit endroit de Russie, pour que Sa volonte puisse s y accomplir. Je ressentis aussi les belles couleurs et la douce fragrance de l ame russe.
J eprouvai son immense bonte. Moi, le malade etranger issu d un pays inamical, j etais soigne et respecte, je faisais partie du paysage, je n etais plus etranger aux soins que beaucoup appellent - humanite.

Que Dieu benisse la Russie et sauve son heritage.