Mandeltchtam. La vie a bien tire sa fleche, 1925

Осип Мандельштам. Жизнь упала как зарница, 1925

La vie a bien tire sa fleche,
Comme ressenti au coeur une flash.
Ayant menti impertinent,
J’ai reconnu mes tors nul regrettant.

Veux-tu gouter nuit de pomme,
Liqueur du miel que je te donne,
Ou aimerais que je t’effeuille,
T’apporte au lit toute nue comme feuille.

T’es ange, blanchis sur la toile
Ou l’araignee admire sans voile
Finesse de tes epaules de reine
Brillant sous la lumiere-lanterne.

Etait-ce une chatte ayant trop peur
Qui s’enfuie a la vapeur
Au noir de la nuit
Ou lievre court sans bruit.

T’effleures les mains de ton bon fils
Donnant boire du the-narcisse,
T’es toute tremblante - la rose des levres
Chuchote nul part brulante de fievre.

Et s’arretant tout par hazard,
T'es trop menteuse et trop souriante-
Et la beaute en s’enflammant
Comme les facettes du diamant.

Et qu’on voie derriere la scene
Ce grand jardin-fruits de reine,
Et son pays-fantome,
Tu y sois ma femme sur trone.

Choisis les bottes-coureurs,
Les manteaux mysthiques-cacheurs,
En tenant les bras, les deux
Marchent souriant droit aux cieux.

Sans adieux et sans malheurs
Vers bonheur et la chaleur
Des nuits et tous les jours
Etincellent lumieres toujours.


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