Terrasse de soir

Des feuillages epuises s’echappe une derniere caresse…
Orangee, d’un autre age, que mon coeur berce 

Mais les etoiles comme les lucioles de l’ete se sont tues
Un voile noir en guise de ciel grise le soir d’un etrange appel…

Un parc sombre ou rodent des ombres…
Des formes oblongues, flottent, se fondent

Aux lanternes reines, des halos se blottissent
Bleme, je passe dans mes oripeaux de vie
L espoir en berne vagabonde triste

Et moi sur la terrase vide, c est la solitude que j ai bue

... ... ...

1. Reference a la douceur de l ete en automne.
2. Mais aussi automne de la vie quand on se souvient de bons moments, d une autre epoque, et notre epoque est tres differente de ce qui a toujours ete par l ampleur du desastre.

3. Reference aux espoirs que l on peut avoir, mais qui ne sont plus.
4. Les circonstances sont defavorables, il n y a pas de lumiere, et quelque chose d etrange se passe quand il n y a plus de lumiere et qui constitue un appel malveillant. 

5.6. Le lieu ou je passe, mais aussi les gens autour de moi, perdus spirituellement,  qui recherchent hors de la Parole des succedanes a leur vide.
Je ressens la presence de ce qui pousse a cela.

7. Sans vraie lumiere, ce qui eclaire n est qu apparence de lumiere - trompeuse.
8. Je suis effectivement malade et fatigue, et je passe dans ce parc dans  un mauvais etat.   
9. Fatigue de chercher sans trouver, de voir cela autour de moi, impuissant, mes forces, inevitablement, s amenuisent.

10. Je ne me suis pas ennivre, et effectivement, sur une terrasse vide, je n avais que la solitude et la beaute sombre de l endroit comme compagnie.

Si ce texte est empli de tristesse, ce qui y est cache et tu est plus important.
Il fut une epoque, surtout avant d entrer en orthodoxie, ou j aurais tenter de deflorer une pucelle comme l adolescent que j ai vu dans le restaurant.
Sans Dieu, je serais peut-etre devenu un artiste qui se refugie dans une forme sans fond comme ceux que j ai entendu jouer.
Je serais peut-etre devenu homosexuel comme ces hommes ou ces femmes qui se rejoignent dans les parcs la nuit.
Dans ce moment de vie, ce qui crie par son absence, c est Dieu. Pas parce qu Il n est pas, mais parce que nous sommes incapables de l approcher.

Ici, je ne juge pas mon entourage, mais au contraire, je suis triste de le voir et de me voir ainsi. Et par ma tristesse, je participe aussi quelque part a une chute. Cependant, dans cette petite chute, il y a la lucidite de comprendre ce qui se passe sans y sombrer. J ai du boire ma solitude comme un mauvais calice, mais j qrrive encore q conserver une certqine lucidite.

Mais bien sur, une fois que les mots sont laches, ils ne nous appartiennent plus. Rare est quand l auteur arrive a transmettre ce qu il veut. Ici, du moins, je pense avoir transmis une atmopshere, le manque de lumiere, le malaise, la chute, la solitude. Pour le croyant, le mot Dieu brille dans l ellipse.

Stylistiquement, je me detache peu a peu de la rime. L ecriture est pour moi un exercice faute de connaitre la musique, et par la force des choses, une sorte de therapie. La poesie plutot que la literature, une contrainte due a mon etat de sante, a mon manque de concentration. Mes forces baissent encore, mon espoir aussi. Mon desir de delivrance se conjugue a cette sombre realite, et la regle des rimes naturellement s efface. Ainsi, je retourne aussi aux sources de la poesie; celle qui ne s encombre pas d arithmetique.
L etat de ma vie, de mon corps dicte leurs lois. Et je n ai d autre choix que de m y plier; meme dans mon seul exercice de liberte.

Ma poesie est essentiellement sonore, et le son le plus important de ce texte est le "u" qui se repete de maniere isolee. Par un etrange hasard, un son qui ne se retrouve pas dans la nature, une nasale que je supporte mal dans ma sinusite chronique, qui aggrave mes apnees du sommeil. Elle apparait dans "bue", "tues".
La poesie peut etre simple, mais tres subtile aussi, et l essentiel est souvent innapparent comme la vie. 


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