Desert au dessert
La solitude est mon vin. Vaine vanite qui ne cesse de couler. Elle me saoule. Laisse dans l ame un vide insondable, un echo: de calomnie - coupable!
La douleur crie de mes os
Tavernier! A boire! Je suis en peine de bons mots!
Remplis l ecuelle de tout! Sauf de desert! J ai assez de goutte et l air est si sec...
Aujourd hui, un pretre a rempli mes mains de dedain, quand courbe, je lui demandai une benediction! Il m a pris pour un mendiant! Et moi, je me plains?! J ai mange un plat, malmene mon ventre... Eclair de lucidite dans ce corps, dans ce monde serpent qui vacille et rampant...
Qu ai-je a me plaindre de mes 50 ans d humiliation... Lui qui mange les vers des ames et les larmes dans la nuit, du noir au matin et toujours en guise de festin...
Et que dire.. toi, le pere, qui regarde la misere, de ton "non", de ton rot, de ton sommet, de ton estale, avec un regard de pierre.
Ton coeur est enserre par la douleur et le temps, je comprends, je le sais... Mais essaie la sienne, et tu sauras que tes malheurs sont bien peu de choses face a son supplice... Savoir sans rien pouvoir quand tu frises, glisses dans l abysse... avec morgue, mepris, tu tombes plus bas que lui... Que les riens, les Siens, les petits.
Dieu aies pitie de mes humeurs egarees...
J ai erre tant de longues annees a Te chercher... Et toute la journee.
Aujourd hui je n'arrivais plus a penser... A travers ce corps en toile sale, dechiree, je voyais des etoiles sur mes yeux eclates. La conscience telle une tige au vent balancait aux souvenirs epais, des vexations, des questions sans reponse, en vertige. Tant de coups de semonce qui annoncent un autre depart...
Je ne sais ce que je dis...
Ma pensee balayee par les tourbillons s effrite sur les rives de cette ville, de ma vie inutile... Coule insense le flot des mots...
Demain, peut-etre? Je repars a zero... Une liturgie... Un peu de paix pour un moment, qui sur terre ne dure jamais...
Qu il est long le chemin, Dieu, aies pitie, de ceux qui Te voient, mais ne cessent de T ignorer.
L epoque est au mirage et dans le brouillard, nous ne pouvons que tomber...
Toujours, l ennemi de l homme, a travers nous, essaiera de nous faire perdre la foi...
Dieu, protege ton heritage... Mais pourquoi, moi, suis-je sans cesse temoin de cela?
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