Переводы из Артюра Рембо

SENSATION
 

Par les soirs bleus d’;t;, j’irai dans les sentiers,
Picot; par les bl;s, fouler l’herbe menue :
R;veur, j’en sentirai la fra;cheur ; mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma t;te nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’;me,
Et j’irai loin, bien loin, comme un boh;mien,
Par la Nature, — heureux comme avec une femme.

ОЩУЩЕНИЯ

Синим вечером летним уйду я в поля,
Побреду босиком по прохладной траве,
Теплый ветер тихонько догонит меня,
Пробежав по вихрастой моей голове.

Нет ни мыслей, ни слов. Оттого и молчу.
В бесконечной любви возродилась душа.
Никуда не спешу. Ничего не хочу.
И природа, как женщина, ждёт не дыша.;

LE C;UR VOL;

Mon triste coeur bave ; la poupe,
Mon coeur couvert de caporal :
Ils y lancent des jets de soupe,
Mon triste coeur bave ; la poupe :
Sous les quolibets de la troupe
Qui pousse un rire g;n;ral,
Mon triste coeur bave ; la poupe,
Mon coeur couvert de caporal !

Ithyphalliques et pioupiesques
Leurs quolibets l’ont d;prav; !
Au gouvernail on voit des fresques
Ithyphalliques et pioupiesques.
; flots abracadabrantesques,
Prenez mon coeur, qu’il soit lav; !
Ithyphalliques et pioupiesques
Leurs quolibets l’ont d;prav; !

Quand ils auront tari leurs chiques,
Comment agir, ; coeur vol; ?
Ce seront des hoquets bachiques
Quand ils auront tari leurs chiques :
J’aurai des sursauts stomachiques,
Moi, si mon coeur est raval; :
Quand ils auront tari leurs chiques
Comment agir, ; coeur vol; ?
;
УКРАДЕННОЕ СЕРДЦЕ

Утратил я покой!
Украли моё сердце!
Упился я тоской!
И даже водкой с перцем!
Не знаю я на кой!
Играют моим сердцем!
Смеются надо мной!
Прижав мне сердце дверцей!

Кричу от боли я!
Но всем ещё смешнее!
Сплошные дембеля -
Друзья -, на самом деле!
Им лишь бы применить
Фаллический свой юмор!
Как мне без сердца жить?
Никто и не подумал!

Его не исцелить
Всех вер абракадаброй!
Волнами не обмыть,
Как мертвеца-кадавра!
Ничем не отбелить,
Как не отбелишь мавра!
От смеха не укрыть
Друзей любимых свар! Да!

Как мне без сердца жить?
А им всё ржать охота!
Мне их бы матом крыть
И проклинать до рвоты!
Украли, пошутить?
Не брали сердце! Что ты!
К чему такая прыть?
Ответьте, идиоты:
Как мне без сердца жить?   















R;V; POUR L’HIVER
; ELLE.

L’hiver, nous irons dans un petit wagon rose
Avec des coussins bleus.
Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose
Dans chaque coin moelleux.

Tu fermeras l’oeil, pour ne point voir, par la glace,
Grimacer les ombres des soirs,
Ces monstruosit;s hargneuses, populace
De d;mons noirs et de loups noirs.

Puis tu te sentiras la joue ;gratign;e…
Un petit baiser, comme une folle araign;e,
Te courra par le cou…

Et tu me diras : « Cherche ! » en inclinant la t;te,
— Et nous prendrons du temps ; trouver cette b;te
— Qui voyage beaucoup…


;
ЗИМНИЕ ГРЁЗЫ
 
Наш вагончик розовый помчится,
С синими подушками, сквозь снежность.
В каждом мягком уголке гнездится
Наш с тобой уют и наша нежность.

Ты глаза тихонечко прикроешь,
Чтобы тьмы за окнами не видеть.
Чтоб никто из тамошних чудовищ
Испугать не мог нас и обидеть!

И тогда почувствуешь тихонько
Нежной кожи шейки щекотанье…
Кто это там пробегает бойко?
 
Паучок там или же касанье
Нежное моё щекочет, ой как!
Отгадай, попробуй! Я не знаю…







ROMAN
I

On n’est pas s;rieux, quand on a dix-sept ans.
— Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des caf;s tapageurs aux lustres ;clatants !
— On va sous les tilleuls verts de la promenade.

Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !
L’air est parfois si doux, qu’on ferme la paupi;re ;
Le vent charg; de bruits — la ville n’est pas loin —
A des parfums de vigne et des parfums de bi;re…

II

— Voil; qu’on aper;oit un tout petit chiffon
D’azur sombre, encadr; d’une petite branche,
Piqu; d’une mauvaise ;toile, qui se fond
Avec de doux frissons, petite et toute blanche…

Nuit de juin ! Dix-sept ans ! — On se laisse griser.
La s;ve est du champagne et vous monte ; la t;te…
On divague ; on se sent aux l;vres un baiser
Qui palpite l;, comme une petite b;te…

III

Le coeur fou robinsonne ; travers les romans,
— Lorsque, dans la clart; d’un p;le r;verb;re,
Passe une demoiselle aux petits airs charmants,
Sous l’ombre du faux col effrayant de son p;re…

Et, comme elle vous trouve immens;ment na;f,
Tout en faisant trotter ses petites bottines,
Elle se tourne, alerte et d’un mouvement vif…
— Sur vos l;vres alors meurent les cavatines…

IV

Vous ;tes amoureux. Lou; jusqu’au mois d’ao;t.
Vous ;tes amoureux. — Vos sonnets La font rire.
Tous vos amis s’en vont, vous ;tes mauvais go;t.
— Puis l’ador;e, un soir, a daign; vous ;crire !…

— Ce soir-l;…, — vous rentrez aux caf;s ;clatants,
Vous demandez des bocks ou de la limonade…
— On n’est pas s;rieux, quand on a dix-sept ans
Et qu’on a des tilleuls verts sur la promenade.
;

РОМАН
 
В семнадцать трудно быть серьёзным.
Под липами на променаде
Кафе кругом открыты поздно,
Искрятся люстры в лимонаде!

Гулять зовет июньский вечер,
Цветенье лип вгоняет в сон,
И ветерок едва заметен,
Шум городской со всех сторон.
 
Ну а в ветвей изящной рамке
Зияет чудо полотно -
Булавкой звездочки в огранке,
Что к небесам прикреплено.

Ах эта ночь в Семнадцать лет
Шампанского хмельней,
И очень хочется пьянеть,
Мечтая всё о ней!
 
А сердце, словно Робинзон.
Гуляет по волнам,
И наяву, как дивный сон,
Является она!

Под руку с чопорным отцом…
Нельзя за ней бежать!
Но, будучи совсем юнцом,
Нельзя и упускать!

И вот всё лето ты влюблен,
Сонеты пишешь ей,
И вот в безумии своем
Теряешь ты друзей.
 
Но твой она не ценит дар,
Сказав, что ты смешон!
Тогда ты снова на бульвар,
И снова ты влюблен…


;
LE BATEAU IVRE
Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guid; par les haleurs:
Des Peaux-rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant clou;s nus aux poteaux de couleurs.
J’;tais insoucieux de tous les ;quipages,
Porteur de bl;s flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
Les Fleuves m’ont laiss; descendre o; je voulais.

Dans les clapotements furieux des mar;es,
Moi, l’autre hiver, plus sourd que les cerveaux d’enfants,
Je courus! Et les P;ninsules d;marr;es
N’ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.

La temp;te a b;ni mes ;veils maritimes.
Plus l;ger qu’un bouchon j’ai dans; sur les flots
Qu’on appelle rouleurs ;ternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l’oeil niais des falots!

Plus douce qu’aux enfants la chair des pommes s;res,
L’eau verte p;n;tra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.

Et, d;s lors, je me suis baign; dans le Po;me
De la mer, infus; d’astres, et lactescent,
D;vorant les azurs verts; o;, flottaison bl;me
Et ravie, un noy; pensif parfois descend;

O;, teignant tout ; coup les bleut;s, d;lires
Et rythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l’alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs am;res de l’amour!

Je sais les cieux crevant en ;clairs, et les trombes
Et les ressacs, et les courants: je sais le soir,
L’Aube exalt;e ainsi qu’un peuple de colombes,
Et j’ai vu quelquefois ce que l’homme a cru voir!

J’ai vu le soleil bas, tach; d’horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils ; des acteurs de drames tr;s-antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets!

J’ai r;v; la nuit verte aux neiges ;blouies,
Baisers montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des s;ves inou;es,
Et l’;veil jaune et bleu des phosphores chanteurs!

J’ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hyst;riques, la houle ; l’assaut des r;cifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Oc;ans poussifs!

J’ai heurt;, savez-vous, d’incroyables Florides
M;lant au fleurs des yeux de panth;res ; peaux
D’hommes! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l’horizon des mers, ; de glauques troupeaux!

J’ai vu fermenter les marais ;normes, nasses
O; pourrit dans les joncs tout un L;viathan!
Des ;croulements d’eaux au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant!

Glaciers, soleils d’argent, flots nacreux, cieux de braises!
;chouages hideux au fond des golfes bruns
O; les serpents g;ants d;vor;s des punaises
Choient, des arbres tordus avec de noirs parfums!

J’aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d’or, ces poissons chantants.
— Des ;cumes de fleurs ont b;ni mes d;rades
Et d’ineffables vents m’ont ail; par instants.

Parfois, martyr lass; des p;les et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d’ombre aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu’une femme ; genoux …

Presque ;le, ballottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d’oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds,
Et je voguais, lorsqu’; travers mes liens fr;les
Des noy;s descendaient dormir ; reculons!

Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jet; par l’ouragan dans l’;ther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N’auraient pas rep;ch; la carcasse ivre d’eau;

Libre, fumant, mont; de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons po;tes,
Des lichens de soleil et des morves d’azur,

Qui courais, tach; de lunules ;lectriques,
Planche folle, escort; des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient crouler ; coups de triques
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs;

Moi qui tremblais, sentant geindre ; cinquante lieues
Le rut des B;h;mots et des Maelstroms ;pais,
Fileur ;ternel des immobilit;s bleues,
Je regrette l’Europe aux anciens parapets!

J’ai vu des archipels sid;raux! et des ;les
Dont les cieux d;lirants sont ouverts au vogueur:
— Est-ce en ces nuits sans fond que tu dors et t’exiles,
Millions d’oiseaux d’or, ; future Vigueur?

Mais, vrai, j’ai trop pleur;! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer:
L’acre amour m’a gonfl; de torpeurs enivrantes.
; que ma quille ;clate! ; que j’aille ; la mer!

Si je d;sire une eau d’Europe, c’est la flache
Noire et froide o;, vers le cr;puscule embaum;
Un enfant accroupi, plein de tristesses, l;che
Un bateau fr;le comme un papillon de mai.

Je ne puis plus, baign; de vos langueurs, ; lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l’orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons!


;
ПЬЯНЫЙ КОРАБЛЬ


Жизнь моя - блужданье корабля,
Оторвавшегося где-то в сонных реках,
Я корабль, и не чую больше я
Тех канатов, что меня вязали крепко.
Я свободен от моих людей,
Что считали меня мертвой вещью,
И пихали в трюм мой поскорей
Чепуху: зерно и тюки с шерстью.
В плеске пляски бешеных морей
Я притих, как детства отупенье,
Я сбежал!  Что делать мне теперь?
Памяти гонять немые тени?
Бури снятся мне даже во снах,
От закатов и до пробуждений.
Легче пробки танцем на волнах
Сам я вызываю восхищенье!
Мякоть кислых яблок слаще мне,
Чем морской воды тоски досада.
Эта качка вызвала на дне
Моих трюмов рвоту до упада.
С той поры я, как в бессонном сне,
То качаюсь, как поэма в звездах,
То замечу спорящих на дне
За утопленниц, русалок грозных.
Где, внезапно красясь в синий бред,
В ритмах медленных и в отблесках эфира
Посильней моих хмельных побед
О любви поёт морская лира!
Бурей видел мрачную игру,
Каждый миг меняющих мне ветер,
Показал я всем свою корму
И тому, чего и нет на свете.
Видел я мистические сны,
Мрак в морях глазницах небывалых,
И бросался вниз с крутой волны,
Как актеры в пропасть в старых драмах!
Я от рифов и от волн истерик 
Месяцами бегал, словно пьяный,
Наблюдал, как разевал на берег
Свою пасть злой монстр океана.
Видел небывалые Флориды
Я с цветами, как глаза пантеры,
И стада решительной ставриды
Провожал за горизонта двери.
Видел я брожение болота
В зарослях Саргассового моря
И останки чудо-кашалота,
Что на дне упрямо с тленьем спорят.
Видел льдин серебряные солнца,
Их в волнах жемчужных отраженье.
Змей морских, как тетивы японца,
И небес коричневое тленье.
Видел игры я поющих рыбок,
Золотистых – показать б детишкам,
Пока ветер, словно рыбки, прыток,
Уносил меня крылато слишком.
Мучеником в полюсах и зонах
Я ласкал то льды, а то кораллы.
Словно женщины, цветов бутоны
На колени предо мной вставали…
Я не мог сон отличать от яви,
Ссоры птиц, подравшихся на мне,
Кораблей бездомные коряги,
Словно сор, ютящихся на дне.
Я корабль, бежавший на свободу,
Или лодка, брошенная в штиль?
Я осколок древнего народа,
Иль пред ураганом я один?
Я, курящийся пурпуром, вольный
И пронзивший небо без преград,
Конфитюр поэтам недовольным
Привезу хоть в качестве наград…
Я бегу среди разрядов бури,
Океан, как сумасшедший бес,
Надо мной проносятся июли,
В высь ультрамариновых небес.
В пенном я дрожу водовороте,
В мифах ужасающих воспетом,
И скучаю по своей Европе
С пристанями в старых парапетах.
Острова полны тяжелой влаги,
Вечно проникающей повсюду,
Звездные небес архипелаги
Шепчутся, как злобные иуды.
Я не знаю, сколько плачу я,
Слезы сразу слизывают волны,
Мне ужасна каждая луна,
Горек день мне даже солнца полный.
Я хочу назад, к себе домой,
Где Европы прячутся причалы,
Нужен тихий сумерек покой
Хрупким бабочкам, приют усталым.
Больше не могу в истоме волн
Выдержать мучительного бега.
Я всего лишь старый пьяный чёлн,
Брошенный в каких-то сонных реках!




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PREMI;RE SOIR;E
— Elle ;tait fort d;shabill;e
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuill;e
Malinement, tout pr;s, tout pr;s.

Assise sur ma grande chaise,
Mi-nue, elle joignait les mains.
Sur le plancher frissonnaient d’aise
Ses petits pieds si fins, si fins.

— Je regardai, couleur de cire,
Un petit rayon buissonnier
Papillonner dans son sourire
Et sur son sein, — mouche au rosier.

— Je baisai ses fines chevilles.
Elle eut un doux rire brutal
Qui s’;grenait en claires trilles,
Un joli rire de cristal.

Les petits pieds sous la chemise
Se sauv;rent : « Veux-tu finir ! »
— La premi;re audace permise,
Le rire feignait de punir !

— Pauvrets palpitants sous ma l;vre,
Je baisai doucement ses yeux :
— Elle jeta sa t;te mi;vre
En arri;re : « Oh ! c’est encor mieux !…

Monsieur, j’ai deux mots ; te dire… »
— Je lui jetai le reste au sein
Dans un baiser, qui la fit rire
D’un bon rire qui voulait bien…

— Elle ;tait fort d;shabill;e
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuill;e
Malinement, tout pr;s, tout pr;s.

;
ПЕРВЫЙ ВЕЧЕР

Она была полунагой…
Нескромные, прильнув к окошку,
Деревья сыпали листвой,
Ну, как нарочно, как нарочно!

Она как будто бы скучала,
Обнажена совсем немножко,
Хоть, очевидно, трепетала,
Болтая ножкой, болтая ножкой.
 
И гладкой кожи цвета воска
Касались лучики слегка,
Улыбки тонкая полоска,
Её груди два мотылька...
 
Её прелестную лодыжку
Я нежно вдруг поцеловал,
Но, не давая передышку,
Ее смешок меня прервал.
 
Пугливо ножку под рубашку
Она поспешно забрала.
И, словно за мою промашку,
Смешок свой тихий издала.

Тогда вот новая уловка –
Её в глаза поцеловал.
Казалось, было ей неловко,
Что делать, точно я не знал.

- Мой сударь, так-то оно лучше!
Она сказала скромно мне.
Со мной впервые такой случай,
И все со мною, как во сне…
 
Она была полунагой…
Нескромные, прильнув к окошку,
Деревья сыпали листвой,
Ну, как нарочно, как нарочно!
 











MA BOHEME
Je m’en allais, les poings dans mes poches crev;es ;
Mon paletot aussi devenait id;al ;
J’allais sous le ciel, Muse ! et j’;tais ton f;al ;
Oh ! l; l; ! que d’amours splendides j’ai r;v;es !

Mon unique culotte avait un large trou.
– Petit-Poucet r;veur, j’;grenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge ;tait ; la Grande Ourse.
– Mes ;toiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les ;coutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre o; je sentais des gouttes
De ros;e ; mon front, comme un vin de vigueur ;

O;, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les ;lastiques
De mes souliers bless;s, un pied pr;s de mon coeur !







ПОЭТ-БРОДЯГА

Сбежал я прочь! Дырявые карманы
Не улучшали мой фасон пальто.
Питаем Музой я, небесной манной,
Пусть голодал, но был влюблен, зато!
 
В моих единственных штанах зияла дырка,
Меня перчаточною куклой звали с ней.
Но были рифмы, и от холода побудка
С Большой Медведицей знакомила скорей!
 
Я слушал звёзды, сидя у дороги,
В те ранней осени святые вечера,
И, словно с каплями росы, спускались боги,
И озаряли вдохновением меня.

Легко рифмуя  посреди ночного мрака,
Стихами струны лиры мог я рвать,
От вдохновения мне так хотелось плакать
И звездным небом слёзы утирать!





LE BUFFET
C'est un large buffet sculpt; ; le ch;ne sombre,
Tr;s vieux, a pris cet air si bon des vieilles gens ;
Le buffet est ouvert, et verse dans son ombre
Comme un flot de vin vieux, des parfums engageants ;

Tout plein, c'est un fouillis de vieilles vieilleries,
De linges odorants et jaunes, de chiffons
De femmes ou d'enfants, de dentelles fl;tries,
De fichus de grand'm;re o; sont peints des griffons ;

- C'est l; qu'on trouverait les m;daillons, les m;ches
De cheveux blancs ou blonds, les portraits, les fleurs s;ches
Dont le parfum se m;le ; des parfums de fruits.

- ; buffet du vieux temps, tu sais bien des histoires,
Et tu voudrais conter tes contes, et tu bruis
Quand s'ouvrent lentement tes grandes portes noires.

 





СОНЕТ БУФЕТУ

Буфет старинный – древняя скульптура,
Дубовый шарм его хозяев прежних,
Буфет открыт, как чудо-партитура
Вин стародавних, ароматов нежных.

Буфет наполнен чопорным старьём,
Всем, что от жизней тех осталось давних,
Тем, что рассматривать немного стыдно днем,
А ночью страшновато и подавно!

Здесь медальоны, крестики, фитили,
Портреты, волосы, засохшие цветы.
Всё то, кого уж нет, чем дорожили…
 
И что-нибудь оставишь здесь и ты,
Открыв буфет, потомок твой в бессилье
Не сможет угадать твои мечты!


Рецензии