Sur le quai de Saulxures

Toi, qui connais des mesaventures, tends l oreille a cette histoire, et peut-etre? Qui sait? Trouveras-tu a la rime, un reflet argente, un vers qui "lumine"...


Sur le quai de Saulxures
Je me suis pose un moment
Dans un ecrin de verdure
A l’abris du temps qui ment

Use, a force de trop en voir
Las, je m’assis sur un banc
Je fermai les yeux un instant
Sauver mon coeur du regard
Qui me manque tant …

Je tendis l’oreille au Ciel
Pour en chercher l’echo
Il ne tarda pas en nouvelles
J’ouis le chant des oiseaux

Fete de saison eternelle
Qu'entonne le printemps
La-haut, a tire d’ailes
Par-dessus les champs

La "plume-hirondelle"
Vogue libre au vent
Cueille de tendres pastels
En dentelle, et gaiment...

Avec la laine des nuages
J’effilai des mots joyeux
Sans souffre ni ombrage
Me rapprochai de Dieu

Sur le quai de Saulxures
Il jeta ma peine a l’eau
Je laissai les blessures
Sombrer dans les flots

Au gre du courant, de la riviere
Sonnerent des clapotis de sagesse
J’appris : "Malgre la mort, les miseres,
Coule la Vie1, toujours, sans cesse ..."

D’un psaume clair, apaisant
L’ange oignit mes gercures
La, a l’embrasure du temps
J'ai plane, hume un air pur
Une aronde me ravit a la ronde du tourment

Toi qui connais les mesaventures, maintenant, prie et puis, prete l'oreille aux subtiles murmures, qui s'egrainent au Souffle agile dans le vent ...


... ... ...

Au souvenir d un joli coin de Wallonie
Inspire sans doute par mon ami silencieux
Pour remonter le moral des souffrants
 
Puissions-nous,
Dans le present, saisir l aubaine, l instant
Percevoir dans le visible - l invisible verveine
Bruire l eternelle fontaine - la melodie du Vivant1
Seule source, toujours, a nous soulager de la peine
Des fumees mondaines de la fin des temps

Avec amour

Un ane crasseux, malade et peniblement orthodoxe

Gloire a Dieu!

... ... ...

1 Par ces mots, j entends le Christ et l energie incree de Dieu, que ressent intuitivement l enfant, et qui pafois, a travers la Creation, se revele tel un encens ou la legere caresse du vent, aux coeurs qui soupirent ou qui Le cherchent, bien que mal, ardemment. 


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