Le cou du heron...

Comme a l accoutumee, il prit a nouveau le chemin de la rive; il n avait certes pas beaucoup de choix.
Arrive sur le pont, il apercevait deja la riviere. Il s imaginait deja le long roucoulement de l eau quand elle embrasse la berge, son contact, son mouvement a travers l espace lui bercer le coeur.
Sur la promenade, les billes du chapelet roulaient lentement entrer ses doigts au roulis de la priere.
Soudain, il vit un heron; un beau heron huppe! Curieux?! Il se tenait debout la sur le pont etroit d un petit bateau.
Il s arreta et s accouda au garde-fou.
D humeur tranquille sous le ciel calme, son ame d enfant prit le pas, et le voila qu il se mit a parler un langage d autrefois: "Mon ange, dis-moi a travers le heron ce que je dois faire. Si le heron hoche de la tete, cela veut dire qu il faut que je parte". Le heron regarda dans sa direction, le fixa. Puis, plusieurs fois, de gauche a droite, il tourna lentement la tete, pour finalement allonge son long cou, comme pour montrer d aller plus loin.
Il pensa: "Bah! Manifestement, je divague, mon imagination me malmene, et je ne recevrai pas de reponse. Et puisqu il me montre cette direction, je continue ma route".
Il voulait etre rentre temps pour pouvoir prier avec son epouse, lui parler. Aussi, fit-il demi-tour au niveau de la passerelle.
Il sentit la fatigue lourdement l apesantir. Il s arreta et ferma les yeux en chemin...

Dans son esprit en partance, il apercu a sa gauche un moine assis sur un banc, un chapelet a la main.
Il reconnut Saint Paissios et s etonna: "Mais que fait-il donc la!" et l interrogea du regard.
Le moine se leva. Le quai fit place a un etroit sentier perdu enserre d une courte verdure de montagne. Il marchait devant et tourna la tete vers lui, faisant un signe du bras pour lui dire de le suivre.
A ce moment, il se souvint d un des trop rares moments passes avec son epouse en Belgique. A sa demande, elle s etait procure des livres du Saint.
Elle etait assise dans le divan a lire, et lui, allonge, la tete sur ses genoux, l ecoutait. Il disait a peu pres: "Les temps seront durs. Il est mieux de vivre a la campagne pres d une source. Les gens se sauveront simplement en allant a l eglise". 


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