Les fleurs du printemps

Suite de l'obscure trinite 1

(a parachever comme le reste)

Vous saviez, vous vous etes tus
Comment alors esperer Son pardon?
Oui, j y ai longtemps bien cru
Envolees! les fervantes illusions

Macule parfois de haine
Sur mon coeur qui saigne
Je pose un point de suture
Sur la suintante blessure

Sur vous et votre deni, comme un pardon, je tire le trait
La trahison sans repentir, se soigne par un voeux de paix

Par le mal qu on se donne a chasser le souvenir,
Le chant des sirenes qui ne cesse de maudire
 
Dans la haine, on ne trouve rien ni personne
Que la memoire, des tourments qui resonnent

Si la priere m emmene encore plus bas
Prends garde! il est temps d y mettre le hola!

Espere-je encore qu ils puissent changer?
Ai-je oublie? Dieu leur a offert la liberte

Boire un espoir capiteux
Est-ce s en remettre a Dieu?

Qui ennivre jusqu a la derive
Au lieu de verser une eau vive
Attise les braises du souvenir
Aimerai-je, voue a hair?
Incapable de vivre?

Je suis d esprit mais aussi de chair
En attendant que l ame gagne l ether
Pour que l esprit ne sombre dans la nuit
Sans leur aveu, chercher repos et oubli

La tache est trop difficile
Bien mener tant de batailles
Perdu dans tant de details
Agis par tant de souffrances
Pris dans le vide, l absence
L esprit abruti, sterile

Conduire la guerre contre la maladie
Ne le sais-tu pas?
Qui pourrait emporter et mon esprit
Voila, mon combat!

Dieu existe, est Amour
Et Il n exige pas de porter
Un fardeau bien trop lourd
La sagesse n est pas insensee

Il aime et il invite
A bien envisager l existence
Au lieu d expirer dans l errance
D une pensee en phlebite

Le sabbat est pour l homme et l homme est maitre du sabbat
Et comment bien mener le sabbat si l homme n existe pas?

Tu reves de t envoler?
Tu sais a peine marcher!

Au lieu de te prendre pour un ange
Vois! C est bien le sol sous tes pas!
Essaie de te hisser hors de la fange
Puis tu verras, chaque chose pas a pas

Au lieu d esperer en eux
Sois misericrodieux!
Prends surtout bien soin de toi!
Tu pourrais en perdre la foi!

Il y a un temps pour oublier
Il y a un temps pour se soigner
Il faut aussi du temps pour vivre
Faut-il l ecrire dans le Livre?

Dieu! Benis de joie la mort qui sonne!
Qui sur le chemin de chagrin - enfin - nait!
Ce fol espoir que l esprit ranconne
Je te le donne, fais-en, ce qu il Te plait
 
Que l odieuse douleur perisse!
Avec tout le mal qui hait
Que mon ame, sensible vibrisse
Puisse connaitre la paix
Le coeur libere des sevices
Gueri, fasse ce qui Te plait

Qui sait? peut-etre viendra un temps
Embaume d un air frais de silence
J humerai les douces fragrances
D une nouvelle, belle esperance:
Les fleurs de mon ame en printemps

Jusque le Ciel bleuisse
Et de la voute siderale
Par une brise vesperale
Ta main me ravisse

Pour les plaines exquises de la Terre promise