Notre epoque, solitude

La tempete est passee, et ma barque s est a nouveau echouee. Je recupere peu a peu ...

Nous vivons une periode de confusion.
Les hommes ne sont plus vraiment des hommes, les femmes ne sont plus vraiment des femmes.
Les pretres ont bien change.
La democratie n'est plus democratique.
La nourriture est modifiee, nourrit a peine et meme empoisonne.
Les mots perdent leur sens.
Tout devient flou.

Par exemple, prenez ce mot: moine. Il veut dire "seul".
Mais tout bien considere, qui est le plus seul des deux? Le moine ou le simple croyant?

Le croyant est seul devant l'administration, face a ses problemes de sante, seul dans la concurrence professionnelle, jusqu au mariage, et encore, s il peut vraiment echanger et compter sur sa moitie. Rares sont les eglises qui jouissent d'une vie paroissiale d entraide, si bien qu a nouveau, le croyant est seul a l eglise. Contrairement au monastere, le confesseur est rarement disponible: il est aussi seul face a ses cas de conscience. Une des ailes du couple s envole avant l autre, et il est encore seul face a la mort.
Certes, on dira: Dieu est partout!
Mais il demeure plus aise de Le chercher quand on a la presence d esprit, le temps, la sante pour prier. Il est plus difficile de demeurer debout et de se relever quand on n'a pas une main sur l epaule ou pour nous relever.

Vraiment, si le fait d etre seul est le trait principal de la condition monachale, alors, de nos jours - sans se tromper - on peut affirmer que de ce point de vue: le croyant du monde est plus moine qu un moine.
Mais pour lutter, bien desarme ...