La quete tragique

C etait une plaine qui ne menait pas a la mer, que du contraire
Une quete d amour, revenir a la source, au pays sans age
Dans le ciel, pas de soleil, mais une voute de grisaille claire
J etais seul dans ce paysage qui semblait avoir perdu son visage
Pas d herbes tangant au vent, mais une terre noircie, damee par la pluie ...

J'etais debout dans la riviere immobile, les pieds dans l eau 
Glissait, agonisait la surface d'huile qui jadis abritait la vie
Je la sentis enrober mon etre, etouffer les pores de ma peau
Quand dans ce present sans futur, dans ces egouts, je vis la folie
Des lambeaux de corps d enfants a peine nes deriver jusqu a moi!
En petite quantite, puis par milliers, m emplissant d effroi!

Au loin, trois tours, trois grandes cheminees vomissaient des bourlets de nuages blancs ...

Nouveau regime, revolution industrielle, sexuelle, climatique, virologique

Chimie, epidemies, essence denaturee, monde surpeuple, solitude decuplee, boucherie d enfants ...

Cauchemar affreux mais reel aux relents mephitiques ...