Hier et aujourd hui...
N etant pas tout a fait russe, et assumant mes faiblesses, car je trouve au contraire, que c est une force que de se les avouer, je n ai aucun soucis d ego masculin a dire que mes larmes coulaient chaudement sur mes joues au son de ces merveilleuses melodies.
Bien que ivre, mais l esprit et le coeur alors debarrasses de ces sombres nuages de pluie, je puis alors trouver la legerete necessaire pour a nouveau ressentir et reagir a ce que je voyais. Je me mis a ecrire comme une fontaine des poemes, des textes, des aphorismes.
Cela n ira certainement pas bien loin, mais a nouveau, qu est-ce que cela apaise!
Bien sur, ce genre de mesure ne doit pas devenir une habitude. Mais dans mon etat, je voyais deja tanguer la corde. Aux grands maux, les grands remedes!
Quand le corps ne repond plus, la priere n est pas facile; l ideal etant de pouvoir se passer de cela. Mais en attendant de devenir un Saint - chose qui n arrivera probablement jamais - je fis comme je pus.
Que Dieu me pardonne
Aujourd hui, bien rince de mes larmes, je pus alors sortir de mon engluement et agir, m occuper de mes affaires qui ont tendance a s engouffrer, a trainer dans le lent sillage de ma fatigue journaliere. Le chant de sirene qui m invitait a la noyade avait cesse ainsi que le cliquetis du pistolet pret a craquer.
Apres une enieme visite chez le medecin, je me rendis au cimetierre pour honorer mes defunts.
Arrive sur place, je fus choque de constater que le petit rouge-gorge de plastique dedie a ma mere (c etait son oiseau favori) avait ete jete plus loin et que des morceuax de terre parsemaient les dalles! Je devinai bien sur qu il s agissait encore d une vexation d un membre de ma famille! Deux generations heritieres des derives du Vatican et de la societe actuelle. La famille Adams sans le cote drole. Des malades pour lesquels, j eprouve du chagrin, pour lesquels j ai longtemps prie, mais vu mon etat, ma frequente incapacite a demeurer dans la juste mesure, je ne puis toujours garder mon calme, surtout face a ce genre de barbarie. Aussi, tins-je a en informer mon geniteur, mais malheureusement dans un esprit trop imbibe d indignation pour un chretien.
Suite a cela et sentant que l offense emplissait a nouveau mon coeur, que j ai longtemps prie pour ne plus la ressentir, et Dieu sait qu il y a beaucoup de motifs a celle-ci, je fus pris d un vif desir de priere et d action, et je me surpris a faire ce que je faisais parfois par le passe, mais avec un tout autre volume. Je ne me contentai pas de laver les tombes familialles, mais je m'occupai aussi de celles des personnes de ce village que j avais appreciees.
Mon envie de Dieu et de serenite ne s arreterent point la!
Le temps devenant plutot chaud et, triste de voir autant de fleurs deperir, j entrepris d en arroser quelques unes tout en recitant le Notre Pere, et puis d autres, et puis encore d autres jusqu a ce que je finisse par arroser TOUTES les fleurs du cimetiere!
Et la, croyez-moi au non, vous ne me connaissez pas et moi non-plus, quelque chose d extraordinnaire pour vous mais de tout a fait orthodoxe se produit.
Quand je dis de tout fait orthodoxe, cela va sans doute paraitre tres particulier a ceux qui ne croient pas ou qui ne pratiquent pas ...
L air se mit a s alleger. Oui, l air devint plus leger. Comme si une force avait enleve la pollution, la chaleur, la lourdeur, la tristesse de l endroit.
C est un phenomene assez frequent chez les orthodoxes.
J eprouvai un sentiment que les orthodoxes connaissent: un etat semblable a celui que l on ressent apres la prise des Saints Mysteres, lorsque l on assiste souvent aux offices et pratique consciencieusement les recommandations de purification de l ame.
Le Ciel, au sens chretien, semblait s etre rapproche de ce petit bout de terre.
Le temps s etait arrete. Le temps et l espace etaient a nouveau reunis, comme avant la chute.
Sa paix m avait ete offerte, j etais en communion, je ressentais l ETERNITE.
Gloire a Dieu au plus haut des Cieux.
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