Offense et dignite

(a terminer comme le reste)

La dignite ...


Est-ce vraiment se taire de toutes les manieres?
(...)

La souffrance point, la laisser faire son chemin?

Subir la maladie, la blessure
Rester cloitrer dans ses murs?
Se ballader souffrant, et au vent,
Confier sa destinee, nonchalant?

S agenouiller, s ereinter en courbettes
Attendre, bigot, que tout cela s arete?

L apotre Luc, n etait-il pas medecin?
Saint Lukas n etait-il pas chirurgien?
La tradition ne dit-elle pas:
"Aide-toi et le Ciel t aidera"?

Qui pourra prendre soin de toi,
Quand seule ta couche te voudra?
Tes proches?
Heureux est celui qui en a!
Et quel malheur pour eux,
De devoir porter ton grabat!
Est-ce la ce que tu veux?
Tres moche!

Les cimetieres sont remplis de vanite,
De l arrogance insensee de malades,
Imbus, ivres de glorieuse volonte,
Qui au diable jetaient des bravades!

Vois la dignite ...
Chez les survivants,
Dans leur famille,
De pauvres enfants,
Prives de leur vie,
Et un seul parent,
Pour les elever ...

 
Du vert a l'orange et de l orange au rouge,
L emotion versatile parfois tres vite bouge
Ne faut-il pas avant que tout ne degenere,
Oser parler afin d eviter plus de misere?
Et partir pour juguler la "veine guerre"?


Etre temoin d une ignoble injustice
Regarder et laisser couiner le vice,
Que cela tourne en odieux supplice,
S en faire ainsi l "heureux" complice!?

Quel passe-passe magnifique!
Confondre silence et humilite,
Selon la circonstance si pratique,
Deguiser couardise en dignite!


La mechancete tel un virus se repand,
Demeurerai-je muet, les bras ballants?
Qu elle saisisse une autre ame,
Accouche a nouveau de drame?!

Attendre de devenir un Saint
Avant d oser ouvrir la bouche,
De peur de deplaire aux siens,
Ou que cela ne nous touche?

Dieu nous aurait donne ...
Des yeux pour les fermer?
Une langue pour la clouer?
Des mains pour les lier?

Quel Dieu bien lunatique
De rendre inutile ce qu Il a fait
Un Dieu bien plus sadique,
A faire naitre le desir qu Il hait!?

Une vue pour contempler et remarquer le blesse
Une ouie pour entendre la Parole et la detresse
Un coeur a emplir de paix pour discerner la bonte
Un esprit a affuter et voir la ou le bas blesse
Une bouche pour chanter, dire des mots d amour
Des pieds pour Le chercher sur le chemin de vie
Des mains pour oeuvrer et procurer du secours
N est-ce point sense de le comprendre ainsi?


Entre les cris et le silence
Peut-etre une longue distance?
Un moment de reflexion,
Un equilibre a saisir?
Mais dans le feu de l action,
Il faut pourtant bien agir
Comment faire le bon choix?
Question a n en plus finir ...
Chose impossible sans foi


Se vanter de pouvoir tout endurer
Sans jamais avouer etre affecte?
Est-ce vraiment cela la dignite?

Sans y apporter d attention,
Laisser errer a l abandon,
L offense qui, non comprise,
N en fera qu a sa guise?

Bien au-dela de la conscience,
Elle gise dans l inconscience
Au jour ou on ne l'attend pas,
Surgit tel un chien aux abois
Pour mordre sans discernement
L innoncent premier passant!

Ou encore et bien pire!
Ne laissant pas de trace,
Tourne le coeur a maudire,
Affiche un regard de glace,
Sans qu il puisse le saisir:
L obscurite fort l enlace!

Un coeur cree pour aimer
Dur, froid comme le metal,
Plus rien ne le fait vibrer,
Sans vie, une offrande au mal

A quoi ressemble-t-il,
Si ce n est au reptile?
Envieux de notre Pere,
Banni loin sur la terre
Dans son corps, ni chaleur, ni temperature
Mais un neant qui bee de desir de morsure
 
Il ne suffit pas de se taire
Pour pouvoir esperer la vaincre
Crier "Victoire!" en pleine guerre!
Jouer du "desir-violon d Ingres"!
Alors qu elle hante encor l esprit,
Vanter la proprete de son habit


Il est des offenses si profondes,
Qui, chaque minute, chaque seconde,
Torturent l ame de leurs tentacules,
Attisent la vengeance et gesticulent
Martelent le corps, battent la memoire,
De douleur, de vide et de desespoir

Quand elle prend un etre cher,
Quand elle mutile la chair,
Que le present la rapelle,
Et que le futur la scelle,
Oui, comment peut-on esperer?
Esperer seulement l oublier ...

L heure amere meurt mais revient,
A peine a-t-on coupe une tete,
Le souvenir-tentation revient,
Accouche a nouveau de la bete,
Ronge le coeur - pain quotidien


Il faut tant d humilite pour accepter
Tout ce qui ne peut pas etre change

Combien plus faut-il d esprit et de coeur
Pour faire cesser la rancoeur et les pleurs
Pour cerner le juste, se tirer de l erreur

Aussi, avant d agir, pense a reflechir

Garde-toi de participer a cela,
Faire de la vie de ton prochain,
Un long calvaire jusqu au trepas,
Ses jours - une nuit de lendemain

Oui, meme parfois la priere,
Ne suffit a extraire ce venin:
L offense, qui tel un cancer,
Ne finit de gemir dans les reins

Pousser quelqu un a chuter,
Est plus grave que de pecher
Ici-bas, peut-etre pas de sanction,
Mais la, une eternite de damnation!


Toi, le passant ou mon ame,
Ou coulent aussi des larmes

S il ne veut pas avouer,
Dis, a quoi bon insister?

Est-ce de pousser la rangaine,
Qu il voudra entendre ta peine?

Quand le ciel est couvert,
Grace a ta seule volonte,
Faire venir la lumiere
Sur le pauvre egare?

Dieu donne la liberte
A l homme de choisir
Tu auras beau parler
Et abonder en dires,
Il faut bien t y plier

Peut-etre, a force de patience,
Le vent soufflera les nuages
Mais attendant sa delivrance
Prends soin de ton rivage

Que l offense ne porte ombrage
Au soleil de ton existence
Lorsque la douleur fait rage
L esprit vogue en l errance

(...)

Prie le Seigneur
Qu Il vous tendent la main
Qu Il dissipe ton chagrin

(...)


Et sache ...
Qu il est des terres brulees,
Qui ne donnent plus d avril,
Sur lesquelles - point d ete
Mais un air vicie - sterile

Sans la serpe du repentir,
La mauvaise herbe grandit
Comment donc s epanouir?
Dans le mensonge, le deni?

Cesse alors d y retourner!
Quitte la vallee des maux!
Ou tu finiras telle Edo!
Petrifie! Pour l eternite!

Quand souvent il te bat,
Tu grimpes au mat et cries:
"Encore! Je ne le sens pas!"
Serais-tu pris de folie?

Sache que dans la realite,
Meme le juste peut perir
L homme perd son utilite?
Qui va lui donner a vivre?
Echangeras-tu tes larmes contre de la nourriture?
Ta carcasse servira aux vautours, donnee en pature!

Si tu en eprouves des doutes,
Vas! Parcours donc les rues!
Tout au long de la route,
Tu en auras plein la vue

(...)

Sache qu au jour du jugement,
Il nous faudra rendre compte:
Qu as-tu fait de tes talents?
Pourras-tu dire sans honte:
J ai vegete constamment!

Sans cesse, il m a blesse,
Je suis "bravement" reste!
J aurais certes pu partir,
Mais j ai cherche a tenir!?

Aime-t-on des ragots et des dires?
Tires-tu fierte a te faire souffrir?

Il en est des gens comme il en est des passions,
L oeil peut s obscurcir des uns comme des autres,
A quoi bon le coeur s il fait perdre la raison?
Et la raison, si dans la folie, elle se vautre?
Et le coeur, si - a plus rien - il n est bon?

Le sel gache sera foule aux pieds
Et la mauvaise herbe sera brulee
Est-ce a CA que tu destines tes jours?
Quand le monde a tant besoin d amour?


Quel orgueil d y croire!
Que nous sommes des Saints!
Souvent se faire une gloire!
De tant de petits riens!

Quand notre jardin deperit,
Etouffe de passions, envahi!
Ou s exhale le poison viral,
Les odieuses fleurs du mal!

Nos petits riens mais que de detours!
Pour fuir la timide poussee d amour,
Que nos coeurs endurcis, prisonniers,
Repriment avec la meme "prude" durete

(...)

Ces petits actes manques
S empilent dans la memoire
S entassent sur leur volonte
Qui croule, niee dans le noir

Sache que ...
De tendre la main sans arret
De maigres bras en sont tombes
D attendre le levain de l amour,
Qui ne vient jamais - toujours
De nous voir fuir sans arret
Des yeux d espoir se sont fermes

Des corps gisent sur le bas-cote,
Des mains prises dans la terre,
Expirent la vive et tenace pensee,
Qui embaume, hante dans l air:
"Pourquoi m avez-vous lache?"


Oublier l outrage de nos peches?
En plus de les confier au Pere,
Qu il faille au frere les avouer?
Oeuvrer, le soulager de la misere,
Dans laquelle - bas - nous l avons jete!?

Chez nous darde une telle fierte!
Nous repetons le psaume cinquante,
Nous voila tous tel le Roi David!
Pardonnes et l ame si innocente!
Exoneres de toute compensation,
Meme de devoir demander pardon!

Ecoutez! Comme c est magnifique!
Prier, chanter le papier-musique!
Regardez! Comme c est pathetique!
Comme nous oublions vite la Parole!
Quand il s agit de donner l obole!
Meme au cri du proche victime,
Le coeur se tait dans l abime

Quand le prejudice gene le confort,
La conscience delicate fait le mort

Elle invoque alors le magique:
S il est dans une telle situation,
Dieu ne veut entendre sa supplique,
Il recoit de Lui une condamnation!
Qui suis-je pour gener Sa decision?

Quand la foi s accompagne d argent,
Le coeur fait le sourd - bien souvent

Face a notre fabuleux abandon,
Le malheur lui fait hausser le ton,
L amnesie hypocrite s irrite
D entendre sa voix qui crepite
Et de penser avec un faux frisson:
"Il est possede! Il a un demon!"

"Dieu envoie les epreuves"
Quelques mots dans les livres
Phrase dont ils s abreuvent,
En refrain, a en devenir ivre

Pour ne pas voir la crasse,
Qui tapisse leur interieur,
Ils se donnent un air de grace,
Loin des cris et des pleurs

Ainsi par un nouveau tour subtile
Voila la divine charite reinventee!
Le pauvre transforme en condamne
La main du Samaritain - immobile

La Verite?
Tant de causes aux souffrances,
Qui parsement la courte existence:
Peches de soi, peches d autrui
Faiblesse, accidents, maladies

Si le malheur frappe le mechant,
Combien plus le juste ...
En reste-t-il encore maintenant?

La Verite oubliee ...
L amour fragile est malmene
L heresie justifiee - culmine
Les clochers cessent de briller
La foi de nos Peres - decline
Et le fidele de s en aller ...

La Sainte Bible, belle, eternelle,
Deformee et amputee de son coeur
Devient une grossiere ritournelle
Qui jette l homme dans le malheur
L empeche d avancer vers le jour,
La chance de connaitre Son Amour

(...)


Souvent revient la question:
Encore combien de saisons,
Pour que fane sa douleur?

C est le fruit de notre action!
Qui seme tant de bleme langueur!
N exige donc pas de pardon!
Surtout quand sourdent les pleurs!

Ainsi en va de l homme comme il en va de la nature
Comme on ne force la nature, on ne force la blessure,
A donner du fruit avant saison, la guerison prend du temps

(...)

N oublies pas, mene ta propre critique
De crainte de sombrer dans le tragique
Car de ton obscurite, tes errements,
Pourraient meme en patir des enfants




Il y a tant de sortes d offense
De petite a de grande importance

Tant de couleurs en l etre humain
Du plus fragile au coeur d airain
Qui dira sans paraitre imbecile
Lequel des deux est le plus utile?

Tu es dur mais pourras-tu aimer?
Et tendre, pourras-tu resister?

(...)


Dans le corps de l humanite,
Comme un coeur, 2 ventricules
De parole, de silence ...
Comment donc les accorder?
Trouver ce qui les regule?

Rechercher la melodie
Le rythme, l harmonie,
Le souffle tant espere
Pour toujours avancer ...


Ou trouver force et sagesse
Quand la tempete fait rage?
Naviguer digne de justesse
Sauver la barque du naufrage

Quand se taire ou bien parler
Voila tout l art de la guerre
Contre les forces des damnes
Qui fondent sur nous en mer

Peut-etre au lieu de colere,
Vaut-il bien mieux se taire...


Combien de chutes sur la route,
Pour suivre les voies de l amour?
A chercher, le coeur en doutes,
Le chemin de la nuit au jour?

La "voie doree du milieu",
Qui d un pas de mesure,
Nous rapproche de Dieu,
Ciel de paix et d azur



Saint Jean de Chrysostome, prie pour nous, pauvres pecheurs
 







 











 


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