6. 12. 19 Du reve a la realite...

Cela ne m etait jamais arrive ...

Lien d amour de ma tendre epouse, lien d un film, d une fiction qui traverse l espace, la toile, apparait a l ecran, traverse mes yeux embrouilles, par les chemins sinueux de la pensee, qui s enfonce en douleur stridente et fatigue, gemissante, pesante, dans les sables mouvants, immuables d une journee sans cesse recommencee, des larmes coulent, je sombre dans le sommeil, oublie ...

Je me reveille tard ... Vaseux et sale comme le chien du songe de la nuit ...
Mon ame crie: de l air! J ai besoin d air! Donne-moi de la priere!
Sans attendre, je me dirige vers les icones, et m abreuve des mots qui sauvent, qui soulagent ... Je puise a la source du bien, l eau qui lave, purifie ... Je retrouve comme une partie de moi-meme enfouie dans le temps en souffrance ...

Discussion attendue avec mon epouse inquiete de ma sante ... que j aime et qui m aime, et qui a bien change, que j aime et que j aimerai, et qui me surpasse sur bien des aspects. Le temps passe, le monde passe, mais notre amour s affermit, grandit au-dela du temps, au-dela de l espace, en prieres, a genoux, au pieds de la source d infini. Comme une petite eglise, ce lieu de petites lumieres feutrees, petites lampades de souvenirs, qui comme des icones, attendrissent le regard et caressent le coeur. Oh Dieu! Qu il est bon d aimer, d etre aime! Mystere du mariage? A travers les nuages, le mystere s eclaircit au cours de la vie ... En esprit, nous traversons la terre, les beautes, les miseres vers l Eternite ...
Je me sens surprend a present a ecrire ce paragraphe que je n avais pas envisage ... Le coeur est ainsi, parfois il deborde. Il n est pas docile comme un mouton. Il est capricieux. Quand je le libere, ou qu il me libere, au fond, je ne sais pas, parfois, il fretille, s enfuit par des champs inconnus, et au chant d une nature indicible, invisible, il me dicte des phrases impromptues.

L atmosphere est encore lourde dans l appartement ... Le mal de tete et la fatigue semblent emplir la piece. L air est epais, a la consistance de la gelatine. Je m y meus avec peine.
Douche, propre, quelque peu soulage, je m habille et me rend a la voiture.
Le ciel est deja sombre, comme si le jour n avait jamais vraiment commence.
La fraicheur me fait un peu de bien, mais l humidite glacee me heurte jusqu aux os.

Difficle de sortir de l enfer citadin a cette heure ... Les phares, tels des regards furieux, agressent les yeux, et la langueur nerveuse qui suit le labeur de la ville, klaxonne et bourdonne aux tympans, en voiture, a pas d homme.

L autoroute ... Il pleut, epuise, je m accole a une voiture, a un camion, lent comme moi. Je me laisse guide et repete la priere de Jesus, parsemee parfois de visages, de reminescences claires ou noires ou grises derriere les lampes rouges devant moi. Des gouttes transparentes parsement la vitre et roulent, coulent ... L essuie-glace les emportent, et d autres reviennent. L allure est calme, l ame se detend, un peu ...

A continuer ... 

 



 



 








 






 



 


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