La vallee du refuge...

Il y a peu, j'ai fait un reve, un vrai reve, beau comme je n'en ai plus fait depuis longtemps ...

Une force m'avait depose sur une colline verdoyante, plantee ca et la de vignes, en ete ...
J'etais seul mais ...
Dans le lointain, une vallee abritait un petit village ou coulait une riviere ... Je pensai a mon epouse qui a tant change et que j'aime de plus en plus ...

L'air etait doux et empli d'amour, comme si je n'etais pas seul ...
Le vent tiede et agreable dessinait des vagues dans l'herbe haute, pareilles a celles d'Ukraine, berceau de ma famille ...
Mon regard se tourna alors, non-loin, vers le haut de la colline ...
Au sommet, se dressait une grande croix ... Comme un arbre vivant, qui respire et dont le bois bruit tel un feuillage. Brusquement, je fus porte a ses pieds. Les nuages se mirent a courir rapidement dans le ciel! Plus vite, encore plus vite! Comme si le temps s accelerait! Tandis que l ecorce de la croix vibrait avec force en un battement regulier, comme un coeur qui ne cesse d affirmer la vie! Le temps semblait vieillir, s estompait; j en etais triste pour lui, mais la croix - elle - ne cessait d etre, d exister!

Je ne sais pas ce que cela veut dire, mais j'y etais bien ... Ce paysage ressemblait un peu a celui d'un autre monde  ... me rappelle un songe que j'avais eu autrefois ... quand j'avais reve de mon regrette grand-pere. Il y etait jeune et heureux, me souriait avec ses freres et ses soeurs, desormais de l'autre cote de la rive.

Je suis pecheur, mais ces quelques moments, meme irreels, me font du bien. Ils sont comme vivants en moi, et quand la fatigue me gagne, parfois, ils me reviennent a l'esprit ...
Je sens alors le soleil me rechauffer le coeur,  un vent tiede me caresser la peau, le ble filer tendrement entre mes doigts, quelque part sur les hauteurs, loin du bruit de la ville, de l'air pollue, de la foule insensee ...
Je respire, je me sens bien, apparemment seul, mais entoure d'une douce presence qui emplit tout, d'un amour qui semble animer chaque particule de ce lieu imaginaire ... Comme un refuge.


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