Мишель Уэльбек - Возможный конец пути

Ради чего трепыхаться?
А я бы ещё чуть-чуть пожил,
Повидал бы небо, людей.
Я мало что сделал, но всё же
Всё познал вплоть до склона дней:

Расстановку садовой мебели,
Протяжённость торговых улиц,
Только вот невинности не было
Да каникулы тяжко тянулись.

Мне и дальше пожить хорошо бы
На исходе нелёгкой эпохи.
А на коже от быта ожоги.
Лечь бы в травах немых и высоких.

Стал я стар, словно травы, где тучами
Вьются мошки да галлюцинации,
Современный бесстрастный мученик
На закате цивилизации.

Неужели за смертным пределом
Кто-то ждёт нас таких, как есть?
Реет воздух морозный над телом.
Есть ли ключ к человеку здесь?

Для чего о дружбе кричим мы
И о радости в тридцать лет?
Одиночества неизлечимы,
А любви, наверное, нет.

Только ночь над городом встанет,
Я скитаюсь, покинув квартиру.
По бульварам огни бродят стаей.
Нет меня, чужд я этому миру!

Воротившись, вожусь с телефоном,
Но бросаю, услышав гудки
А в тени за глухим патефоном
Время чёрное скалит клыки.
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Оригинал:
http://www.stihi.ru/rec.html?2018/02/26/11123


Рецензии
Michel Houellebecq
FIN DE PARCOURS POSSIBLE

À quoi bon s'agiter ?
J'aurai vécu quand même
Et j'aurai observé les nuages et les gens
J'ai peu participé, j'ai tout connu quand même
Surtout l'après-midi, il y a eu des moments.

La configuration des meubles de jardin
Je l'ai très bien connue, à défaut d'innocence ;
La grande distribution et les parcours urbains,
Et l'immobile ennui des séjours de vacances.

J'aurai vécu ici, en cette fin de siècle,

Et mon parcours n'a pas toujours été pénible

(Le soleil sur la peau et les brûlures de l'être) ;
Je veux me reposer dans les herbes impassibles.

Comme elles je suis vieux et très contemporain,
Le printemps me remplit d'insectes et d'illusions
J'aurai vécu comme elles, torturé et serein,
Les dernières années d'une civilisation.

Est-il vrai qu'en un lieu au-delà de la mort
Quelqu'un nous aime et nous attend tels que nous sommes ?
Des vagues d'air glacé se succèdent sur mon corps ;
J'ai besoin d'une clef pour retrouver les hommes.

Est-il vrai que parfois les êtres humains s'entraident
Et qu'on peut être heureux au-delà de treize ans ?
Certaines solitudes me semblent sans remède ;
Je parle de l'amour, je n'y crois plus vraiment.

Quand la nuit se précise au centre de la ville
Je sors de mon studio, le regard implorant ;
Les boulevards charrient des coulées d'or mobile
Personne ne me regarde, je suis inexistant

Plus tard je me blottis près de mon téléphone
Je fais des numéros, mais je raccroche à temps.
Une forme est tapie derrière l'électrophone ;
Elle sourit dans le noir, car elle a tout son temps.

Филипп Андреевич Хаустов   26.02.2018 19:19     Заявить о нарушении