Кузина, ты сейчас в пансионате, одетая в чёрное платье с белым воротничком,
А я люблю тебя за то, что ты простая и мечтательная,
За то что ты хорошая и плачешь, и рвёшь бессмысленные письма,
За то что жаль тебе сидеть вдали от дома и учиться
Среди монашек, где ночи без тепла.
Ты снова считаешь, сколько дней остаётся до лета,
И вспоминаешь испанскую гравюру,
На которой изображена инфанта или графиня Браганская,
Наряженная в широкую юбку, как бабочка на венчике цветка.
Она для забавы кормит своих кошек и ожидает рыцаря.
На ковре сидят попугаи и другие небольшие животные
И птицы, упавшие с неба.
И видно: уснула у траурного стула
– Худая и дрожащая – овчарка,
Будто горностаевый мех, соскользнувший с чьего-то плеча.
Хочет инфанта поднять горностаевый мех, но тут
Вспоминает про ожерелье у себя на шее и проводит пальцами по нему,
Потому что она увидала рыцаря – тут и конец всему:
Подходит к пюпитру сестра Беатриса или Эвелина
Учитель истории или греческого и латинского
О почему накануне лета
О почему так медлительно тянутся дни...
Листья и цветы, будто сорванные ветром, облетают с календаря;
Жизнь так печальна и всё же похожа на сад!
И инфанта или графиня Браганская
Вновь засыпает, теряет значение и погружается в Лету –
Ведь ты снова считаешь, сколько дней остаётся от завтра до лета.
А я начинаю письмо с начала и пишу тебе: "Дорогая кузина, далёкий мой друг,
Вчера у себя в комнате я вдруг услыхал твоего голоса нежный и ласковый звук".
_____________________
Оригинал:
http://www.stihi.ru/rec.html?2016/07/10/1245
Тристан Тцара - Кузина, ты сейчас в пансионате...
© Copyright: Филипп Андреевич Хаустов, 2016
Свидетельство о публикации №116071000479
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Рецензии
Tristan Tzara
***
Cousine, interne au pensionnat, vêtue de noir, col blanc,
Je t'aime parce que tu es simple et que tu rêves,
Parce que tu es bonne et que tu pleures et que tu déchires des lettres qui n'ont pas de sens
Et que tu regrettes d'être loin des tiens et de faire tes études
Chez les religieuses où la nuit on n'a pas chaud.
Les jours qui restent jusqu'aux vacances tu les comptes à nouveau
Et tu te souviens d'une gravure espagnole
Sur laquelle une infante ou une duchesse de Bragance
Se tient dans sa robe large, comme un papillon sur une corolle,
Et s'amuse en donnant à manger à ses chats et attend un chevalier.
Sur le tapis il y a des perroquets et d'autres petits animaux
Des oiseaux tombées du ciel
Et couché près du fauteuil
Là – mince et frissonnant – on voit un lévrier
Comme une fourrure d'hermine glissée de quelque épaule.
Elle veut la ramasser mais
Elle se rappelle et caresse le collier qu'elle a autour du cou
Parce qu'elle aperçoit le chevalier – et c'est tout:
S'approche du pupitre sœur Béatrice ou Evelyne
Professeur d'histoire ou de grec et latin
O pourquoi lorsqu'on est à la veille des vacances
O pourquoi passent les jours si lentement...
Les feuilles et les fleurs tombent comme arrachées d'un calendrier;
La vie est triste, mais elle n'en est pas moins un jardin!
Et l'infante ou la duchesse de Bragance
Se rendort ou perd son importance – car tu comptes
Les jours qui restent de demain jusqu'aux vacances.
Moi je recommence ma lettre et je t'écris: Ma chère cousine,
Je croyais entendre hier dans ma chambre ta voix tendre et câline
Филипп Андреевич Хаустов 10.07.2016 02:13 • Заявить о нарушении
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Cousine, interne au pensionnat, vêtue de noir, col blanc,
Je t'aime parce que tu es simple et que tu rêves,
Parce que tu es bonne et que tu pleures et que tu déchires des lettres qui n'ont pas de sens
Et que tu regrettes d'être loin des tiens et de faire tes études
Chez les religieuses où la nuit on n'a pas chaud.
Les jours qui restent jusqu'aux vacances tu les comptes à nouveau
Et tu te souviens d'une gravure espagnole
Sur laquelle une infante ou une duchesse de Bragance
Se tient dans sa robe large, comme un papillon sur une corolle,
Et s'amuse en donnant à manger à ses chats et attend un chevalier.
Sur le tapis il y a des perroquets et d'autres petits animaux
Des oiseaux tombées du ciel
Et couché près du fauteuil
Là – mince et frissonnant – on voit un lévrier
Comme une fourrure d'hermine glissée de quelque épaule.
Elle veut la ramasser mais
Elle se rappelle et caresse le collier qu'elle a autour du cou
Parce qu'elle aperçoit le chevalier – et c'est tout:
S'approche du pupitre sœur Béatrice ou Evelyne
Professeur d'histoire ou de grec et latin
O pourquoi lorsqu'on est à la veille des vacances
O pourquoi passent les jours si lentement...
Les feuilles et les fleurs tombent comme arrachées d'un calendrier;
La vie est triste, mais elle n'en est pas moins un jardin!
Et l'infante ou la duchesse de Bragance
Se rendort ou perd son importance – car tu comptes
Les jours qui restent de demain jusqu'aux vacances.
Moi je recommence ma lettre et je t'écris: Ma chère cousine,
Je croyais entendre hier dans ma chambre ta voix tendre et câline
Филипп Андреевич Хаустов 10.07.2016 02:13 • Заявить о нарушении