A mon ami, peintre Hovhann s Haroutiunian

Le quartier des gratte-ciels est tout plong; dans l’obscur.
Celui qui regarde au dedans, r;v;le la pellicule.
Une feuille de r;ve – ;tendue de soi-m;me en haut –
Brille dans tes paumes, pour que se garde aux yeux.
Est d;j; un nom celui qui regarde au-dedans ;
Devant ces images, une bougie br;le pour celui qui voit ;
Et celui qui ne voit plus, se p;trifie comme avant,-
Dans l’obscur avec fi;vre ; et il n’y a rien au-del;.

C’est l'heure de r;v;ler, ce sont les bateaux qui nagent ;
Brume agit; avec les projecteurs des gratte-ciels. –
Dans une fen;tre, une fille  tremble d’un baiser passionn;,
Et Boucher ouvre le sein gracieux, en rel;chant les fils.
Dans une autre – un coude connu, la paume  ; la m;choire ;
R;ve ou Paris ? – le m;me homme courb; au cort;ge contraire.
Les joueurs de cartes se grisent jusqu’; devenir fou :
C’est l’absinthe, et soudain, tousse de fum;e Picasso.

Puis le rouge d;goutte: l’obscurit; se balance gonfl;e,
En explosion les ;tages descendent, comme le cheval qui meurt…
Une femme regarde le miroir en s’embrassant le corps
Et disparait dans la soie de sa robe de chambre : Wou Tse a souffl;…
Naviguons loin dans l'obscur avec fi;vre, voyons ce qui a ;t; !
Contre l’Ararat, comme pendant le grand d;luge biblique,
Ce qui a ;t;, – un givre froid de mort, - ;tait tragique ;
Il d;g;le maintenant, et dans nos cerveaux il n’y a qu’une immensit;.


                Traduit de l’arm;nien par Eduard Harents


Рецензии