Les robes

Une ombre triste, qui glisse sur le trotoir,
Sous le soleil qui brule les toits de nos maisons,
Une ombre triste, d'une femme en robe noire,
Avec cet air perdu, sans illusions...

Non, pas de larmes, un peu de fond de teint,
De rouge a levre, un peu de maquillage,
Qui tente de rattraper un peu, le noir de yeux eteints,
Et l'ete siberien, qui meurt dans son sillage.

C'est juste une femme russe, et ce regard,
Empreint de vide, qui glisse sur les passants,
C'est juste un fol, tout juste un fol espoir,
De voir courir vers elle, son plus petit garcon.

Peut etre n'est-elle pas folle, logique a sa facon,
Mais notre terre slave, ne rend jamais les corps,
Les robes se multiplient, et rampent a l'unisson,
Peut etre un jour pour elles, se releveront les morts...


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