La faim du monde

Le bois artificiel de mon plancher se plie
Sous ton regard astucieusement critique
Ta voix mielleuse dont l’assonance biblique
Me charme en beau serpent d’une pieuse souris d’йglise
Ta voix qui me questionne en m’immobilisant
Mieux que les roses menottes pour m’attacher bien ferme
Au pilori d’air dense chauffй par notre sperme
Sous la lumiиre des yeux en triple encerclant

Mes pauvres fars luisants de tes rayons captйs
Ils illuminent la voie des вmes itinйrantes
Mes mains dont la faiblesse s’abreuve des lignes errantes
Du corps que tu me donne pour m’en alimenter
Mes mains effйminйes par tes mouvements fйlins
Te cherchent en vain dans le silence oblique
Elles s’offrent dans le vide aux foules du train publique
Tes doigts qu’elles ne heurtent pas me grattent en chats malins.


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