МАЙ. Виктора Гюго

Анастасия Смирнова-Сенцова
Поэтический перевод По мотивам стихотворения «Premier mai» Виктора Гюго
Картина Французской акварелистки Reine Marie Pinchon.


О любви весною все прогнозы,
Взгляды манят пахнущие розы.
Песню грусти, радости восторг
Напевает птаха и листок.
Раньше забредал я в лес осенний,
Вдохновлял меня листок последний.
Написал тогда я стих простой -
Клён запомнил, а запел весной.
Сойка повторяет и смеётся,
Песня по округе раздаётся.
Позитив потока свежих струй
В сердце запускает поцелуй.

Атмосфера источает нежность,
Зелень придаёт деревьям свежесть.
Достигают птицы всех высот
И трава влюбилась в небосвод.
Расточает ветер ароматы,
Им все палисадники объяты.
Яркая камелия шмелю
Так и шепчет - я тебя люблю.
Юг на север посылает оды,
День с закатом водит хороводы.
Ветер, раскрывая свой секрет,
Солнцу посвящает анимлет.

Victor Hugo «Premier mai»

Tout conjugue le verbe aimer. Voici les roses.
Je ne suis pas en train de parler d’autres choses.
Premier mai ! l’amour gai, triste, br;lant, jaloux,
Fait soupirer les bois, les nids, les fleurs, les loups ;
L’arbre o; j’ai, l’autre automne, ;crit une devise,
La redit pour son compte et croit qu’il l’improvise ;
Les vieux antres pensifs, dont rit le geai moqueur,
Clignent leurs gros sourcils et font la bouche en coeur ;
L’atmosph;re, embaum;e et tendre, semble pleine
Des d;clarations qu’au Printemps fait la plaine,
Et que l’herbe amoureuse adresse au ciel charmant.
A chaque pas du jour dans le bleu firmament,
La campagne ;perdue, et toujours plus ;prise,
Prodigue les senteurs, et dans la ti;de brise
Envoie au renouveau ses baisers odorants ;
Tous ses bouquets, azurs, carmins, pourpres, safrans,
Dont l’haleine s’envole en murmurant : Je t’aime !
Sur le ravin, l’;tang, le pr;, le sillon m;me,
Font des taches partout de toutes les couleurs ;
Et, donnant les parfums, elle a gard; les fleurs ;
Comme si ses soupirs et ses tendres missives
Au mois de mai, qui rit dans les branches lascives,
Et tous les billets doux de son amour bavard,
Avaient laiss; leur trace aux pages du buvard !
Les oiseaux dans les bois, molles voix ;touff;es,
Chantent des triolets et des rondeaux aux f;es ;
Tout semble confier ; l’ombre un doux secret ;
Tout aime, et tout l’avoue ; voix basse ; on dirait
Qu’au nord, au sud br;lant, au couchant, ; l’aurore,
La haie en fleur, le lierre et la source sonore,
Les monts, les champs, les lacs et les ch;nes mouvants,
R;p;tent un quatrain fait par les quatre vents.
Victor Hugo, Les contemplations